Saisonalité des produits et impacts sur la palette aromatique des mets
Au fil des mois, le marché wallon se réinvente. En janvier, on pense chicons, céleri-rave ou gibier ; dès mai, l’asperge pointe le bout de son nez ; l’été, c’est l’explosion des fruits rouges et du jeune fromage de chèvre ; l’automne se drape dans les couleurs des potirons, poires, pommes et cèpes.
Pourquoi cela compte-t-il pour le vin ? Pour la simple (et complexe !) raison que la saison influe directement sur :
- L’acidité et la fraîcheur des plats (plus marquées au printemps et en été avec salades, primeurs, fruits rouges...)
- La richesse et l’opulence (plats plus gras ou rôtis en hiver : volaille, gibier, potée...)
- L’intensité aromatique (herbes fraîches, légumes nouveaux, fruits mûrs en été...)
Chaque transformation sur l’assiette demande au vin de s’adapter, pour éviter qu’un vin léger disparaisse face à un plat copieux, ou qu’un rouge corsé n’écrase une entrée printanière tout en finesse.
L’exemple emblématique : l’asperge wallonne et ses défis
S’il est un légume qui bouleverse les accords mets-vins chaque printemps, c’est bien l’asperge. Sa légère amertume et son parfum végétal compliquent l’association avec de nombreux vins rouges ou blancs boisés. Ce n’est pas un hasard si les vignerons wallons conseillent souvent les cépages Müller-Thurgau ou Auxerrois : leur légèreté et leur profil fruité font écho à l’esprit printanier du terroir.
- Plus de 500 tonnes d’asperges sont récoltées chaque année en Wallonie (APAQ-W, 2023).
- Le Domaine du Chenoy propose une cuvée d’Auxerrois spécialement pensée pour la saison des asperges.