Le choix des cépages : une clé dans le climat wallon
Jusqu’au début des années 2010, la majorité des plantations wallonnes s’orientaient vers les classiques Chardonnay, Pinot noir, Pinot gris ou Auxerrois. Or, la pression fongique sur ces variétés reste forte : ces cépages, vedettes du « cool climate » européen, sont aussi les plus sensibles au mildiou ou à l’oïdium.
Depuis, un mouvement de fond s’opère : les nouveaux plantent de plus en plus des cépages dits « PIWI » (acronyme allemand pour Pilzwiderstandsfähig = “résistants aux champignons”).
- Seyval blanc, Solaris, Johanniter, Muscaris ou Regent : tous issus de croisements interspécifiques, capables de limiter, voire de supprimer l’usage de traitements fongicides. Selon la Fédération des Vignerons Wallons, près de 45 % des vignes plantées depuis 2018 concernent aujourd’hui des cépages PIWI (contre 20 % en 2015).
- Le rendement est stable, avec une meilleure résistance aux accidents climatiques (sécheresse, gel).
Néanmoins, le choix du cépage influe aussi sur le profil sensoriel du vin, ce qui implique parfois de redéfinir l’identité des vins wallons : moins de « copies » de la Bourgogne, et davantage de vins singuliers.