L’importance du choix des cépages en fonction du climat
Cépages précoces vs cépages tardifs
En viticulture, chaque cépage possède son propre cycle de maturation. Un cépage précoce, comme le chardonnay, atteint sa maturité rapidement, parfois dès la fin de l’été, ce qui en fait un choix intéressant en Wallonie avec ses automnes souvent pluvieux. En revanche, des cépages tardifs comme le cabernet sauvignon, qui nécessitent des périodes prolongées de chaleur et de soleil, auraient du mal à donner leur plein potentiel dans nos contrées.
Face au réchauffement climatique, certains vignerons wallons observent une meilleure maturation de certains cépages qui, il y a 20 ou 30 ans, auraient été impensables ici. Par exemple, le pinot noir, délicat et capricieux, semble de plus en plus jouer son rôle dans les assemblages ou en monocépages pour des vins rouges élégants.
La résistance aux maladies : un critère clé
Avec un climat humide comme en Wallonie, choisir des cépages résistants aux maladies fongiques est crucial. Les variétés dites PIWI (résistantes aux maladies fongiques) deviennent des partenaires privilégiés. Parmi elles, on retrouve le johanniter, le solaris ou encore le muscaris, tous capables de produire des vins de qualité tout en nécessitant moins de traitements phytosanitaires.
Le fait d’opter pour ce type de cépages permet aussi de réduire l’impact environnemental de la viticulture, ce qui colle parfaitement avec l’idée d'une production plus durable.
Le terroir entre en jeu
Évidemment, le choix d’un cépage ne dépend pas que du climat ! Il faut aussi prendre en compte le terroir, c’est-à-dire la combinaison des sols, du relief et de micro-climats spécifiques à chaque parcelle. Par exemple, le schiste et le calcaire présents dans certains vignobles wallons favorisent particulièrement des cépages comme le riesling ou l’auxerrois. Chaque cépage s’exprime différemment selon sa proximité au sol, aux nappes souterraines ou encore à la ventilation.