Perspectives pour la viticulture wallonne : un levier à cultiver
L’appropriation progressive des couverts végétaux par les domaines wallons va au-delà du simple engouement écologique. Les retours agronomiques sont encourageants :
- Moins d’érosion (suivis sur parcelles flamandes et wallonnes, réduction de 35-80% selon le type de sol, CRA-W).
- Régulation de la vigueur (20 à 30% de diminution de la taille moyenne des rameaux sur parcelles couvertes, Domaine du Chapitre, 2021).
- Biodiversité accrue, réduction du recours aux pesticides grâce à la faune auxiliaire observée (+50% sur 3 ans d’après le Gembloux Agro-Bio Tech).
Bien que la “minéralité” reste une notion sensorielle subjective, la sensation de finesse, de fraîcheur et de tension, souvent recherchée dans les vins de terroir, semble être favorisée par les couverts bien choisis. Plus qu’une réponse simpliste, c’est un maillon fort du cercle vertueux de la viticulture régénératrice.
À l’avenir, plus d’essais sensoriels croisés et d’analyses fines sur le sol (bilan hydrique, diversité microbienne, suivi de la minéralisation du phosphore) pourraient affiner la compréhension de la filiation “sol – couvert végétal – minéralité perçue”. Pour les vignerons wallons, oser investir dans la diversité végétale, c’est d’abord s’outiller pour une viticulture expressive et singulière, où chaque verre raconte une histoire claire… de la racine au palais.