Le pari d’une viticulture naturelle au nord : mission (im)possible ?
En Wallonie, produire du vin “sans intrants” relève du défi, non du dogme. L’humidité structurelle du climat favorise la pression fongique, rendant parfois difficile l’abandon total des traitements, même bio. Toutefois, la progression des cépages résistants, des pratiques de maîtrise du végétal, et le recours à la prophylaxie (effeuillage précoce, aération maximale des grappes…) ouvrent la voie à une viticulture toujours plus économe en intrants.
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Chiffres clé : Certains domaines pionniers sont passés de 12 à 3 traitements par an en 10 ans (Domaine du Ry d’Argent, témoignage 2023).
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Limites : Les années à pression exceptionnelle (comme 2016 ou 2021) rappellent que la prévention ne suffit pas toujours.
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Tendances régionales : La Wallonie produit chaque année moins de 2% de son vin en zéro intrant, contre 10% en conversion bio (Vins de Wallonie).
Le débat reste ouvert : entre impératif environnemental, viabilité économique et attentes des consommateurs, la viticulture naturelle se heurte à une météorologie capricieuse, mais les marges de progrès restent réelles.