Quel avenir pour la qualité des vins wallons face à l’érosion ?
La Wallonie a, paradoxalement, l’opportunité de tirer profit de sa jeunesse viticole. Les vignerons locaux, parfois issus de reconversion et ouverts à l’expérimentation, adoptent rapidement des techniques respectueuses des sols, inspirées tant de la viticulture biologique que de l’agroforesterie ou du « smart farming ». L’avenir des vins wallons passe donc aussi par la protection active et intelligente de ce patrimoine fragile qu’est le sol.
De nouveaux projets voient le jour, combinant plantation de haies, agroécologie, couverts fleuris. Plusieurs domaines collaborent avec des écoles d’ingénieurs agronomes locales (UCLouvain, Gembloux Agro-Bio Tech) pour tester des mélanges de couverts spécifiques à chaque terroir et évaluer leur effet sur la qualité des baies, la biodiversité et la résilience face aux aléas climatiques.
S’il est parfois tentant de penser que le vin naît simplement du raisin et du soleil, il ne faut jamais oublier que la trame vivante et souterraine du sol écrit, année après année, le goût du terroir. Préserver ce sol, c’est sauvegarder la diversité et la qualité futures des vins wallons. Que ce soit par conviction écologique ou volonté de pratiquer une viticulture d’excellence, la lutte contre l’érosion s’affirme comme un pilier du vignoble wallon de demain.
À suivre : Dans un prochain article, focus sur les cépages les plus adaptés aux terroirs sensibles à l’érosion, et retour sur des initiatives concrètes menées par quelques pionniers wallons.
- Sources : Cellule GISER, Région wallonne ; Observatoire du vin wallon ; INRAE ; Vineas ; ULiège ; IRM ; Confédération des Vignerons wallons ; témoignages de vignerons (Le Soir, RTBF, L'Avenir).