L’ère contemporaine : entre diversité et pragmatisme
Depuis les années 2010, les vignerons wallons font preuve d’un savant mélange de prudence et d’audace dans leur choix de cépages. La diversification est devenue la clef pour faire face à des défis multiples : changement climatique exacerbé, développement de la viticulture biologique et biodynamique, et appels pour un vin qui reflète la singularité des terroirs locaux.
Une montée en puissance des cépages résistants
Parallèlement aux variétés classiques, une nouvelle génération de cépages résistants – souvent issus de croisements récents – voit le jour. Ces cépages, parfois appelés PIWIs (pour "Pilzwiderstandsfähige Rebsorten", ou cépages résistants aux champignons), séduisent pour plusieurs raisons :
- Ils nécessitent moins de traitements phytosanitaires, ce qui réduit l’empreinte écologique du vignoble.
- Ils sont adaptés à des pratiques biologiques ou biodynamiques, en plein essor en Wallonie.
- Ils offrent une résilience face aux aléas climatiques, essentiels dans un contexte de météo capricieuse.
Parmi les exemples populaires en Wallonie, on retrouve le Souvignier Gris, le Johanniter ou encore le Cabernet Cortis. Ces cépages, bien que relativement méconnus des consommateurs, donnent des vins intéressants et font peu à peu leur place sur la scène viticole.
Un retour aux valeurs sûres
En parallèle, les vignerons continuent de planter des cépages internationalement reconnus pour répondre à une demande croissante des amateurs éclairés. Outre le Pinot Noir et le Chardonnay, d’autres variétés comme le Gamay et le Pinot Gris rejoignent les rangs. Ces cépages participent à la construction d’une renommée pour les vins wallons, notamment à l’exportation.