Perspectives : les cartes à jouer des vignerons wallons
Sur un marché mondial du vin de plus en plus concurrentiel (le commerce mondial vient de dépasser 37 milliards d’euros en 2023 d’après la FAO), il y a une place à saisir pour les vins différenciants, en dehors des sentiers battus. En Wallonie, un axe prometteur consiste à :
- Capitaliser sur la singularité des cépages résistants (Solaris, Johanniter, Muscaris) adaptés au climat local, peu traités et à très faible impact carbone. Peu présents ailleurs, ils intriguent les acheteurs internationaux soucieux de durabilité.
- Miser sur la formation (sommeliers, agents commerciaux spécialisés), mais aussi sur l’œnotourisme, pour faire découvrir sur place l’originalité des cuvées wallonnes avant de les exporter.
- S’associer davantage entre domaines pour mutualiser logistique, campagne marketing, et présence sur les grands salons internationaux : la Fédération des Vins Wallons a d’ailleurs multiplié les initiatives dans ce sens depuis 2021.
Enfin, l’export n’efface pas pour autant l’importance du marché local et belge : l’ancrage régional, la vente directe et le dialogue avec les consommateurs constituent toujours l’ADN du vin wallon. Mais c’est surtout en jouant sur ses différences (rareté, fraîcheur, engagement environnemental) que le vignoble wallon pourra construire une réputation solide hors de ses frontières.
Une chose est sûre : après avoir conquis le cœur des Belges, les amateurs du monde entier pourraient bientôt trinquer avec un vin wallon… pour peu que les producteurs persistent sur la voie de la qualité et de l’innovation.