Un climat changeant, des vignes assoiffées : pourquoi l’irrigation pose question en Wallonie
Longtemps, le vignoble wallon a profité d’un climat tempéré, caractérisé par des précipitations régulières mais rarement extrêmes. Pourtant, depuis une quinzaine d’années, la donne évolue. Selon les données de l’IRM, les températures moyennes ont gagné plus d’1,5°C sur la décennie 2010-2020, et les épisodes de sécheresse printanière cumulent (IRM, rapport annuel 2021). Résultat : pour certaines parcelles, la vigne commence à souffrir de stress hydrique un peu plus chaque année.
La question de l’irrigation n’a donc jamais été aussi centrale pour les vignerons wallons. Mais loin d’être un simple outil “technique”, l’eau – ou son absence – façonne une partie du profil sensoriel des vins : équilibre alcool/acidité, richesse aromatique, texture en bouche… Chaque décision a ses conséquences, et chaque millésime impose son lot de défis.